lundi 22 octobre 2007

Une bonne nouvelle pour Jean-Marie ;-)

Selon la dernière campagne de mesure effectuée en septembre 2007, le Mont-Blanc, plus haut sommet des Alpes et d'Europe occidentale, a une altitude de 4810,90 m soit un gain de 2,15 m en deux ans pour une altitude record depuis les premières mesures GPS de 2001.

Historique récent des mesures
Depuis 2001, tous les deux ans, la Chambre Départementale des Géomètres Experts de la Haute-Savoie, avec le soutien de l'Ordre des Géomètres Experts, propose à ses membres de réaliser l'ascension du Mont-Blanc dans le but d'effectuer des mesures par GPS de son altitude, et de relever suffisamment de points aux alentours du sommet pour pouvoir modéliser en 3 dimensions la calotte glaciaire et suivre ainsi son évolution.

Alors que l'altitude du Mont-Blanc été estimée à 4807 mètres, les premières mesures GPS de septembre 2001 ont permis d'établir avec précision son altitude : 4810,4 mètres. Le 6 septembre 2003, de nouvelles mesures indiquaient 4808,45 mètres (précision plus ou moins 10 cm) et le 24 septembre 2005 : 4808,75 mètres. De légères variations sont donc enregistrées et témoignent de la modification de la calotte glaciaire du massif.

Les objectifs de ces opérations sportives et humaines sont de réaliser un test de fiabilité et de précision dans des conditions difficiles du matériel utilisé habituellement par les Géomètres Experts, et de contribuer à aider la communauté scientifique à apporter des éléments de réponses aux interrogations relatives aux variations climatiques.
Leica Geosystems, leader en solutions topographiques, réalise ainsi la modélisation de la calotte glaciaire par mesures GPS en temps réel (GPS1200) et le contrôle d'un point fixe, stable et pérenne sur un pic rocheux (refuge Vallot).

Les résultats 2007
Selon les mesures des 15 et 16 septembre 2007, l'altitude du Mont Blanc est donc de 4810,90 mètres, un record depuis que l'on suit précisément les variations du massif.
"La hauteur, mais aussi le volume du Mont-Blanc ont considérablement augmenté, car la neige s'est agglutinée sur le sommet au cours des deux dernières années", a indiqué à l'AFP Philippe Borrel, un des experts réunis à Chamonix pour leur assemblée générale.
En effet, le volume de glace, au dessus de 4800 m d'altitude, avait été calculé pour la première fois en 2003 et mesurait alors 14 600 m3. En 2005, le volume avait diminué de 345 m3 à 14 300 m3. En 2007, ce volume atteint 24 100 m3, une augmentation de près de 70% !

Les explications
Pour le météorologue Yan Giezendanner, "il n'y a globalement pas d'augmentation du volume des précipitations sur les Alpes mais le climat change, nous enregistrons une plus grande fréquence des vents d'ouest qui amènent de la pluie avec des températures plus élevées". "Cela apporte en été de la neige collante au-dessus de 4 000 m d'altitude qui se fixe sur la montagne et augmente le volume et la hauteur du Mont-Blanc", explique-t-il. En hiver, la neige, trop froide, est balayée par les vents et ne peut pas s'accumuler sur le massif.
"Nous assistons donc a un phénomène curieux avec le réchauffement climatique dans les Alpes, les glaciers d'altitude grossissent et alors que ceux situés en moyenne altitude fondent, rétrécissent et sont menacés de disparition", ajoute M. Giezendanner.

Des scientifiques du CNRS ont relevé en mai 2007 qu'à très haute altitude (au-dessus de 4 200 mètres), l'accumulation de neige a peu varié sur le massif du Mont Blanc depuis le début du XXe siècle. Mais si les températures estivales augmentent de quelques degrés au cours du XXIe siècle, la fonte pourrait devenir significative et affecter également les neiges "éternelles".
Ils ont rajouté que les glaciers alpins, situés majoritairement entre 2000 et 4000 mètres d'altitude, ont subi une récession très importante au cours du XXe siècle et particulièrement au cours des deux dernières décennies, perdant entre 1 et 1,5 kilomètres de longueur. Cependant, au-dessus de 4 200 mètres, il en va différemment : toutes les précipitations sont solides, sous forme de neige. La fonte du manteau neigeux est très faible et ne se produit que lors d'épisodes rares comme celui de la canicule de 2003. Les variations de masse du glacier ne dépendent alors que de l'accumulation de neige et de l'écoulement du glacier (la déformation de la glace sous l'effet de son poids) vers le bas.

2 commentaires:

Renaud a dit…

Je trouve que le fait d'aller tester le matos scientifique dans des conditions difficiles est une bonne chose. Ca illustre bien je trouve la locution "mens sana in corpore sano" ^^
Quand est ce qu'on inscris JM ?

Guillaume a dit…

Il grandit ou plutot ils se plantent chaque année ?